Cicatrice cheloide
La peau est la première barrière du corps contre les agressions externes. Une cicatrice est le résultat d’un processus de réorganisation cutanée qui restitue l’intégrité de la peau de façon optimale après une blessure ou une opération. Appelé cicatrisation, ce phénomène fait partie intégrante du processus de guérison. La cicatrisation est donc très importante pour la protection de l’épiderme et de l’organisme en général.
Il faut savoir que la cicatrisation est un mécanisme compliqué. La peau passe par diverses étapes successives avant d’aboutir à une cicatrice définitive. Le processus dure de quelques semaines à quelques mois en fonction de l’ampleur de la plaie. Dans certains cas, cette cicatrisation peut être hypertrophique ou chéloïdienne. Dans ce cas la peau ne se restructure pas correctement, laissant apparaître une marque disgracieuse.
Pour l’expliquer simplement, une cicatrice chéloïdienne ou chéloïde, est une cicatrice défectueuse. Elle se présente sous forme d’excroissance sur la peau au niveau d’une blessure guérie. Elle a une texture caoutchouteuse, fermée et fibreuse. Sa teinte varie du rouge au brun foncé pour les peaux foncées, et du rose à la couleur chair pour les peaux claires. Sa texture évolue au fil du temps. Une cicatrice chéloïde est habituellement non-contagieuse et bénigne, mais peut causer de fortes démangeaisons. Elle s’accompagne souvent de douleurs et peut affecter le mouvement de la peau dans les cas les plus graves.
En général, la cicatrice chéloïde apparaît suite à un traumatisme accompagné de la rupture de la barrière de la peau. Celle-ci peut être induite par un acte chirurgical, une plaie, des piercings ou des brûlures, par exemple.
Il est important de préciser que la cicatrice chéloïde survient après une plaie qui ne s’est pas cicatrisée normalement.
Ce type de cicatrice est provoqué par une production excessive de collagène.
Une cicatrice chéloïde peut apparaître à la suite de :
La cicatrice chéloïde est plus fréquente chez les personnes ayant la peau noire (6 à 16 % des personnes concernées). Son traitement est complexe et la prise en charge chirurgicale n’est pas toujours à privilégier en raison des risques fréquents et imprévisibles de récidives.
La cicatrice chéloïde est due à une anomalie du processus de cicatrisation. Les cellules cutanées s’emballent, ce qui produit un excès de tissus composés de collagène. La cicatrice chéloïde a un aspect fibreux au toucher. Elle est difficile à masser, à cause de la solidité au niveau des fibres cicatricielles. Elle peut se former plusieurs mois ou années après la survenue de la plaie.
En général, la chéloïde se forme durant la période de la puberté chez les adolescents et pendant la grossesse chez les femmes. Elle se manifeste surtout chez les sujets âgés de 20 à 30 ans. Ajoutons que les populations asiatiques, noires et hispaniques sont les plus concernées par ce problème de cicatrisation.
La cicatrice chéloïde se développe habituellement sur les zones de tensions comme les épaules, la région thoracique antérieure, les joues, la partie supérieure du bras et le lobe des oreilles. Les chéloïdes sur les lobes sont généralement dues aux tensions des boucles d’oreilles. La chéloïde peut survenir après un acte chirurgical, lorsque la suture est mal orientée.
Dans certains cas, l’apparition de cette cicatrice n’est pas précédée de plaie. On parle alors de chéloïdes spontanées. Elle peut survenir à la suite d’une varicelle, d’une inflammation à la base d’un poil ou d’une acné. Néanmoins, on ne connaît aucun phénomène précurseur particulier aux chéloïdes du thorax.
Il existe plusieurs traitements permettant de soigner la cicatrice chéloïde :
L’application du gel silicone a pour but d’améliorer l’aspect des cicatrices chéloïdes. Elle vise à prévenir la formation de la cicatrice suite à un traumatisme cutané ou à une opération. Le gel silicone a été conçu pour atténuer, de manière significative, les reliefs de la surface de la cicatrice et les rougeurs. Ce traitement à caractère auto-adhésif se fait par application simple et permet un retrait sans douleur du gel, même sur les zones pileuses. Ce gel est lavable à la main, réutilisable pour un usage plus durable. Grâce à la forme de plaque à découper de ce dispositif, il est facile d’ajuster la protection à la forme voulue.
Les traitements à base des crèmes ou de pommades dermocorticoïdes sont aussi efficaces, car elles peuvent être appliquées aisément. Pour cela, il faut réaliser un massage appuyé sur la cicatrice, sans déborder autour. Il faut préciser que certaines zones comme le visage doivent recevoir une dose de produit plus faible que le reste du corps. Par conséquent, la pommade et les crèmes pour visage utilisées au quotidien ne doivent donc pas présenter la même concentration d’actifs.
Ce traitement permet d’augmenter la glycémie, de lutter contre l’inflammation et de réguler l’activité jour/nuit. Les différentes formes de cortisol synthétique sont utilisées dans le traitement médicamenteux de plusieurs maladies.
Dans certains cas, les infiltrations de corticoïdes à des concentrations variables peuvent être prescrites pour soigner la cicatrice chéloïde. Elles sont réalisées à l’aide d’une seringue classique ou d’une seringue à air comprimé.
La pressothérapie est un traitement basé sur le port de vêtements compressifs confectionnés sur mesure. Elle effectue une compression continue. Elle permet d’éviter le développement de cicatrices chéloïdes sous les zones protégées comme les sous-vêtements, les bracelets, les genouillères, etc.
Pour retirer la cicatrice, on peut aussi opter pour une intervention chirurgicale. Par contre, cette solution est envisagée uniquement en dernier recours. Lors de l’intervention, le chirurgien est obligé de retirer le cœur de la cicatrice. Pour que cette intervention permette de supprimer définitivement la chéloïde, elle doit être accompagnée d’une radiothérapie dans le but de limiter les risques de récidive. Dans certains cas, la cryothérapie est proposée si aucun autre traitement n’a donné l’effet escompté. En effet, la chirurgie peut avoir un effet encore plus dévastateur. L’intervention peut accentuer encore plus la production collagène par les cellules. La production de tissu cutané risque donc d’augmenter lors de la nouvelle cicatrisation.
Pour que le traitement de la cicatrice chéloïde soit efficace, il faut donc combiner plusieurs traitements et être patient.
La plupart des personnes présentant une chéloïde sont traitées par radiothérapie à une étape de leur parcours de soin. Cette technique consiste à utiliser des rayonnements pour bloquer la capacité des cellules cicatricielles à se multiplier et les éradiquer. L’irradiation par radiothérapie a pour but de détruire les cellules tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants.
Il s’agit d’une technique qui consiste à soigner par le froid, en provoquant un choc thermique sur la partie à traiter. Il permet la vasoconstriction et stimule les récepteurs thermiques de la peau. La cryothérapie a des effets analgésiques et anti-inflammatoires. Elle diminue donc la douleur.
Pour lutter contre des douleurs chroniques liées à la chéloïde, certaines personnes ont recours à des séances de cryothérapie dans des centres spécialisés. Par contre, ces traitements ne sont pas reconnus par les autorités sanitaires.
La curiethérapie consiste à placer un élément radioactif, le plus souvent de l’iridium, directement au contact de la zone à traiter. Pour cela, l’élément radioactif, ou source radioactive est inséré à l’aide d’un applicateur spécial.
Du fait de sa radioactivité, la source libère spontanément des rayons qui vont détruire les cellules cicatricielles au fil du temps. La curiethérapie permet de délivrer des doses très élevées de rayons de façon très ciblée et localisée. À titre de comparaison, elles sont plus élevées que lors d’une radiothérapie externe.
Ce traitement par injection peut se faire par :
La rétention hydrosodée est habituellement responsable d’une élévation de la pression artérielle. Le recours à ces injections doit donc rester ponctuel. Un traitement par voie orale devra prendre le relais dès que possible. L’apport sodé sera réduit. La supplémentation potassique n’est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pour une longue durée ou en cas de risque de troubles du rythme cardiaque ou d’association à un traitement hypokaliémiant. Le diabète et l’hypertension artérielle ne sont pas des contre-indications à la corticothérapie lorsqu’elle s’avère indispensable, mais le traitement peut entraîner un déséquilibre. Aussi, il convient de réévaluer la prise en charge de ces troubles. Les patients doivent aussi éviter tout contact avec des sujets atteints de varicelle ou de rougeole.​
Des essais sur des patients ont permis d’établir médicalement que ce gel est efficace pour aplanir, ramollir et décolorer les cicatrices rouges et saillantes. Cela a été prouvé dans 90 % des cas, qu’ils soient récents ou anciens. La plaque de gel adhésif est douce, confortable et facile à appliquer. Elle peut être taillée sur mesure pour s’adapter à la forme des cicatrices.
Durable et réutilisable, elle se porte nuit et jour. La face des plaques en contact avec la peau est auto-adhésive. Sa couche superficielle est faite d’une matière protectrice non adhésive en silicone. Toute fixation secondaire est superflue. Le produit est facile d’emploi et favorise le suivi du traitement. Sa membrane en silicone fait de ce gel un pansement durable. Il ne se désagrège pas facilement, comme les autres plaques de gel de silicone.
Par exemple, le pansement CICA-CARE épouse très bien les chéloïdes. Parce qu’il est auto-adhésif, ce pansement peut être utilisé sur presque toutes les parties du corps, même le lobe des oreilles et le sternum. Le pansement CICA-CARE est facile à laver et réutilisable. Une fois qu’il devient difficile à nettoyer, soit généralement après 28 jours, on le remplace par un nouveau morceau. Le pansement CICA-CARE est durable.
Ce traitement est préconisé pour limiter et pour minimiser l’effet des cicatrices et améliorer leur aspect. L’application du Gel aplanit, adoucit les cicatrices et aide à diminuer la rougeur. Ce soin dermoréparateur améliore l’aspect des cicatrices, le teint et l’apparence de la peau. Ajoutons que ce gel est recommandé par les chirurgiens et médecins.
C’est un ensemble d’activités liées à l’exploitation et à l’utilisation des eaux thermales à des fins récréatives ou médicales.
C’est une technique non invasive et efficace qui contribue à la prévention, à la bonne évolution, voire à la guérison de certaines lésions postopératoires ou traumatiques. C’est une véritable rééducation tissulaire basée sur la revascularisation d’un tissu peu ou mal vascularisé, quelle qu’en soit la raison.
Ce traitement orthodromie propose plusieurs techniques, comme :
Suite à une consultation et à un diagnostic personnalisé, une ou plusieurs de ses techniques peuvent être utilisées pour préparer la peau à une intervention chirurgicale. Elles peuvent aussi aider à la cicatrisation, à la reconstruction de l’épiderme, à la réduction de la visibilité d’une cicatrice, à la recoloration d’une zone, etc.​
Le rôle des crèmes cicatrisantes est de favoriser et d’accélérer la cicatrisation. On distingue deux types de crèmes cicatrisantes : les soins à appliquer directement sur les plaies pour simuler la cicatrisation et ceux en parapharmacie pour améliorer l’aspect de la cicatrice.
- La pommade Cicatryl est utilisée pour le traitement des plaies et des brûlures superficielles et peu étendues. Elle a des propriétés cicatrisantes, mais également protectrices. La pommade Cicatryl s’applique sur une plaie ou une brûlure après l’application de l’antiseptique. Elle contient également un anti-inflammatoire qui aide à maîtriser l’évolution de la plaie pour que la cicatrisation se déroule dans de bonnes conditions.
- La crème Madécassol est conçue à base de plantes. Elle est utilisée dans le traitement des ulcérations de la peau. L’hydrocotyle, qui est son principe actif, permet d’accélérer la cicatrisation des plaies superficielles et des brûlures. C’est un soin un peu particulier, car il ne s’agit pas d’une crème classique, mais d’un crayon : le crayon Salva du laboratoire Cooper, au nitrate d’argent. Ce dernier est composé d’un mélange de nitrate d’argent et de nitrate de potassium. Il permet de traiter les verrues, les cors, mais également les bourgeonnements cicatriciels. Ce crayon sert à ramollir la couche superficielle de la peau pour améliorer son aspect.
- La crème Cicaderma : qui est proposée par le laboratoire Boiron. Il s’agit d’un médicament homéopathique utilisé en traitement d’appoint des plaies et des brûlures superficielles.
Le traitement de la chéloïde peut aussi se faire à l’aide de crèmes spécifiques comme : le Cicaplast Baume B5, la crème réparatrice Cicalfate, la crème cicatrisante Cicabio ou la crème Epithéliale AH. Vous pouvez également recourir à une crème à base d’acide hyaluronique pur comme la crème Ialuset ou Ialuset Care, du gel Cicacote qui agit sur les cicatrices chéloïdes.