Cicatrice appendicite
L’appendicite est une inflammation de l’appendice, le diverticule du côlon droit. Cette inflammation se produit en raison de l’obstruction de cet organe, notamment par les matières fécales. Cette pathologie est très fréquente chez les jeunes de moins de 20 ans et nécessite parfois une appendicectomie en urgence.
L’appendicectomie est une opération d’urgence. C’est aussi l’un des composants de la formation des chirurgiens et l’une des premières chirurgies pratiquées, car c’est l’une des opérations les plus simples lorsque le diagnostic est clair. La technique classique mise au point à la fin du XIXe siècle consistait à pratiquer une incision à la pointe de Mc Burney, proche de l’appendice dans la plupart des cas. Puis le chirurgien saisit, coupe et retire ce dernier par la même incision.
Pratiquée surtout sur les sujets jeunes, l’appendicectomie laisse une petite cicatrice sur le ventre. Loin d’être esthétique, il est tout à fait possible de traiter cette cicatrice et même parfois de la faire disparaître.
Selon la société française de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique, il est quasi impossible de faire disparaître totalement une cicatrice même en faisant appel à la chirurgie. Si lors de l’incision ou de la blessure, seul l’épiderme est touché, la peau ne conserve donc aucune trace. Mais une fois le derme atteint, soit à cause d’une brûlure, d’une chute ou d’une opération chirurgicale, la situation est différente. Bien sûr, la peau est reconstruite. Cependant, un tissu endommagé ne reprendra jamais la même apparence. Ainsi, des précautions peuvent être prises pour rendre la cicatrice aussi discrète que possible.
Qu’il s’agisse d’une blessure au genou ou d’une appendicectomie, le processus de cicatrisation reste le même. La cicatrisation est une démarche de réparation complexe, au cours de laquelle le corps doit arrêter de saigner. La partie concernée doit être protégée, guérie et il faut refermer convenablement la plaie. Le tissu lésé doit être reconstruit et redevenir aussi près que possible comme le tissu d’origine. Selon la profondeur de la plaie, on appelle lésions superficielles (épiderme) ou lésions profondes (derme et tissu sous-cutané). Dans les lésions profondes (derme et tissu sous-cutané), le processus de réparation est plus compliqué, car plusieurs couches de tissus sont endommagées. Cela conduit à la formation de tissu cicatriciel, dont les caractéristiques sont très similaires au tissu d’origine.
Elle se déroule en 4 étapes.
Cette étape permet d’éliminer les substances agressives et les débris cellulaires après le nettoyage des plaies.
Quel que soit le type de plaie, la cicatrisation débute toujours par l’apparition de phénomènes inflammatoires précoces : vasodilatation (liée à des rougeurs, érythèmes et de la fièvre) et augmentation de la perméabilité vasculaire. D’abord, un œdème tissulaire est observé immédiatement après le traumatisme. La coagulation est induite par l’activation de la thrombokinase libérée. Cela conduit à la formation de fibrine.
Après quelques minutes, l’exsudation commence, ce qui permet de prévenir l’infection et de nettoyer la plaie. Les plaquettes enfermées dans le caillot libèrent des facteurs de croissance au site de la lésion et attirent les cellules inflammatoires.
Ensuite, c’est au tour des monocytes et des macrophages d’intervenir. Ils coordonnent les différentes étapes de la réparation tissulaire en engloutissant les tissus nécrotiques, les corps étrangers et les bactéries et en stimulant la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins (néovascularisation), la croissance des fibroblastes et la prolifération des kératinocytes.
Le caillot devient une croûte. Les cellules épithéliales se rassemblent en dessous pour fermer la plaie.
Au fur et à mesure que les vaisseaux sanguins endommagés se régénèrent, les fibroblastes migrent le long des filaments de fibrine et commencent à synthétiser du tissu cicatriciel (composé de fibres de collagène et de glycoprotéines).
Le tissu remplissant la plaie à ce stade est appelé tissu de granulation.
Elle se caractérise par une croissance importante des cellules épithéliales sous la croûte, des fibroblastes déposant des fibres de collagène de manière désordonnée, et une régénération continue des vaisseaux sanguins.
C’est l’étape du remodelage cicatriciel, les bords sont contractés par les myofibroblastes, et les tissus fibreux de collagène sont placés au hasard.
La production de collagène est réduite (sinon des chéloïdes se forment), le nombre de fibroblastes diminue par la même occasion et les vaisseaux sanguins se régénèrent. La résistance sera renforcée. Une fois que l’épiderme retrouve son épaisseur normale, la croûte va tomber.
C’est l’étape la plus longue : il faut 6 à 24 mois pour que la cicatrice guérisse. Au début, la plaie s’est contractée sous l’influence des myofibroblastes. Ensuite, au fur et à mesure que l’eau s’épuise, les vaisseaux sanguins seront de moins en moins nombreux et le tissu de granulation deviendra plus fort. Mais il ne sera jamais aussi résistant que le tissu qu’il remplace et il existe un risque élevé de récidive pendant la période précédant sa guérison complète.
Selon la taille de la plaie et les soins qui lui sont prodigués, chacune de ces étapes peut prendre plus ou moins de temps à se développer. Cependant, le délai de cicatrisation peut prendre du temps selon l’âge de la personne (plus le patient est jeune, plus il guérit vite), la plaie elle-même (chirurgie ou accident), la rapidité du traitement et le système de fermeture de plaie (agrafes, fil, colle cutanée, rien…), les soins postopératoires apportés…
Après l’opération, si la cicatrice est creuse, voire trop grande, colorée, irrégulière… alors il faudra avoir recours à une intervention chirurgicale pour l’améliorer. Toutefois, dans la majorité des cas, on pourra recourir à d’autres solutions pour atténuer les cicatrices tel un gel de silicone pour les cicatrices modérément gonflées. Enfin, la cryothérapie est également possible. Elle permet d’améliorer l’aspect des cicatrices chéloïdes.
Jusqu’à ce que le fil ou les agrafes soient retirés après environ une semaine, un soin tous les 2 à 3 jours s’impose. Pour ce faire : nettoyez la cicatrice avec du sérum physiologique et appliquez un pansement. Évitez de mouiller la plaie et le pansement. Une fois le fil ou les agrafes retirés, aucun pansement n’est nécessaire. Dans ce cas, la plaie est généralement fermée et la cicatrice aura une couleur rose. Par ailleurs, nous vous recommandons de masser les cicatrices régulièrement pour aider la peau à récupérer plus rapidement. Ce geste permet aussi de réduire l’apparence des cicatrices, améliorer l’élasticité de la peau, briser les adhérences des cicatrices et éviter l’apparition d’œdèmes. Lors du massage des cicatrices, vous pouvez utiliser des corps gras (comme la vaseline) ou un gel à base de silicone pour aider à atténuer les cicatrices. Il convient d’éviter toute exposition au soleil en privilégiant l’ombre. Si l’exposition de la cicatrice au soleil ne peut être évitée, il est fortement recommandé d’utiliser un écran solaire avec un indice de protection solaire SPF (facteur de protection solaire) 50+ pour une couverture efficace.
Cicacote gel de silicone peut être utilisé sur toutes les cicatrices (chéloïdes, atrophiques, hypertrophiques) à la suite d'une blessure, d'une intervention chirurgicale, d’une césarienne, de boutons d’acné, d’une blessure ou d’une brûlure. Il peut être utilisé sur une ancienne cicatrice, bien qu’il soit plus efficace sur une cicatrice qui date d’un ou deux ans, maximum.